La ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé fin avril la publication d'une liste de 100 premiers édifices religieux qui bénéficieront des fonds collectés lors d'une souscription lancée en septembre par le président Emmanuel Macron.
Le chef de l'Etat avait lancé cette collecte "pour mobiliser 200 millions d'euros sur quatre ans" à l'occasion des Journées européennes du patrimoine, afin d'aider les petites communes de moins de 10.000 habitants (et de moins de 20.000 habitants en outre-mer) à préserver leurs édifices religieux.
Parmi les 100 édifices lauréats, dont la liste est publiée sur le site de la Fondation du patrimoine à laquelle ont été confiées la collecte et la sélection des édifices, "près de 50% sont situés dans des communes de moins de 1.000 habitants, 60% ne sont pas protégés au titre des monuments historiques et 55% sont fermés au public ou en péril", précise le ministère dans un communiqué.
"Le besoin de financement pour sauver ces 100 édifices est de 15 millions d'euros. À ce jour, 2,3 millions d'euros ont été collectés auprès de 12.000 donateurs. La collecte se poursuit donc sur le site de la Fondation du patrimoine pour collecter les 12,7 millions d'euros manquants", ajoute le ministère.
Sur l'ensemble du territoire national, "5.000 édifices religieux - sur environ 50.000 lieux de culte recensés - sont dans un état sanitaire qui fait craindre pour leur pérennité et nécessitent une intervention urgente", poursuit-il.
Pour financer ces travaux, la collecte nationale pour le patrimoine religieux bénéficie d'un "taux de déduction fiscale renforcé pour les particuliers de 75% jusqu'à 1.000 euros, à l'instar de la souscription pour la cathédrale Notre-Dame de Paris", rappelle-t-il.
Organisatrice de cette souscription, la Fondation du patrimoine avait précisé en septembre qu'elle sélectionnerait les projets "en fonction de l'intérêt patrimonial de l'édifice, l'urgence et aussi la question de l'usage qui doit s'ouvrir aux concerts, expositions, conférences".
La Rédaction (avec AFP)